A propos du bombardement des Forges en 1917 (suite)...

Publié le par adolphine

Nous voilà, on le voit, dans le domaine des fausses nouvelles. Ce serait sortir du cadre de cette notice que de l'explorer en entier.

En Allemagne, on y ferait d'intéressantes découvertes*. Je me bornerai à donner ici un télégramme de l'Agence Wolf. (Amiliche Kriegsdepeschen, nach Berichten des Wolfschen Telgr. Bureaus - Dépêches de guerre officielles, d'après le Bureau de Télégraphie Wolf) :

Berlin, le 27 février - Le 13 février, le Ministère de la Marine française a publié qu'un sous-marin ennemi s'était montré le 12 février, à 17 heures, près de l'embouchure de l'Adour et avait tiré 6 coups de canon sur la côte. 

Les pièces chargées de la défense des côtes auraient ouvert tout de suite le feu sur le bâtiment ennemi, qui, touché du premier coup par les artilleurs français, aurait plongé vite.

Le sous-marin en question est rentré sain et sauf. Il a bombardé abondamment les grands établissements des Forges de l'Adour, près de Bayonne, le 12 février. Le succès a été confirmé par plusieurs incendies. Ce n'est qu'après un temps assez long qu'il a été pris sans succès sous le feu d'une batterie des côtes.

Le sous-marin en question et un autre ont coulé : 11 vapeurs, 3 voiliers et 2 barques de pêcheurs ayant ensemble 37500 tonnes.


On peut relever dans les deux premiers paragraphes de cette dépêche, quatre inexatitudes.

1- Le communiqué du Ministère de la Marine ne dit pas que le sous-marin ait été touché.

2- Les Forges de l'Afdour ne furent pas bombardées "abondamment" : elles recurent en tout quatre obus, dont deux seulement éclatèrent.

3- Les obus n'allumèrent pas d'incendies.

4- Nos batteries de Côte répondirent immédiatement au feu de l'ennemi...


* M. le Lieutenant-colonel Paris, de l'E.M. du 30ème C.A., n
ous a procuré des renseignements puisés aus meilleures sources.


                                                                                à suivre...

Publié dans Témoignages

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