Deux grandes grèves entrées dans l'histoire par André Moine

Publié le par adolphine

L'année 1920 est chargée de luttes sociales.
Ce sont les gemmeurs de la Haute Lande et les métayers du Bas-Adour qui se mettent en grève. La guerre a brassé les populations, les paysans avec les ouvriers révolutionnaires. Nombre d'ouvriers des Forges sont liés aux paysans du Bas-Adour par la famille, les rencontres... L'exemple des luttes aux Forges se répercute et des propagandistes de
Boucau Tarnos, comme l'ouvrier italien Viro, vont dans les campagnes "porter la parole révolutionnaire" et engager les métayers à l'action.

Aux Forges, une première grève est déclanchée du 10 mai au 3 juin. Au départ il n'y a pas de revendication : on applique les consignes générales de la CGT. Par la suite, une exigence est avancée que l'on peut qualifier de bouche-trou irréaliste : la mise à l'index d'un client des Forges, la Société des Autobus Bayonne-Boucau, dont le patron est le maire de Bayonne, hostile aux ouvriers de Boucau-Tarnos. S'exprime ainsi tout un courant de spontanéisme, de discipline directiviste, d'influence anarcho-syndicaliste.

En même temps se manifeste un courant réformiste-perçu comme une trahison illustré par ce tract appelant à la reprise du travail et où l'on peut lire : "la rigueur de la vie chère prendra fin quand la production dépassera la consommation". Tout contenu de classe est gommé (...)

Publié dans Conférences

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