La fermeture des Forges de l'Adour vue par la Compagnie (suite)...

Publié le par adolphine

Conférence de Presse du 6 juin 1963 sur la Conversion de l'usine du Boucau (Forges de l'Adour) - suite...

Les projets de modernisation sidérurgique envisagé

Ce projet impliquait une dépense totale d'environ 5 milliards d'anciens francs et conduisait à une capacité de production et à un effectif du même ordre de grandeur que ceux de l'usine actuelle.

Nous en avons longuement discuté avec les Pouvoirs Publics pour en examiner la rentabilité, les possibilités de financement et les conditions diverses qui en permettent la réalisation. Sa rentabilité à plus ou moins long terme ne laissait pas de comporter certains risques, mais ceux-ci auraient pu être acceptés s'il n'y avait pas d'autre porte de sortie.

Ce projet nécessitait impérativement, d'autre part, que tant sur le plan du prix de cession des charbons que sur celui des transports, l'Etat consente à l'usine du Boucau un certain nombre de dérogations importantes par rapport au droit commun.

La question s'est alors posée aux Pouvoirs Publics comme à nous sous la forme suivante : est-il raisonnable de chercher à tout prix une solution à caractère sidérurgique, alors qu'il apparaît que celle-ci suppose un régime d'exception et peut cependant n'être qu'un palliatif temporaire risquant de reposer assez rapidement un problème qu'on aurait espéré résoudre.

La volonté commune étant d'assurer l'avenir social de la région, ne serait-il pas plus raisonnable que les sommes à investir le soient dans des industries nouvelles dont l'avenir soit moins incertain afin de ne pas laisser planer en permanence une inquiétude et une menace sur le futur.

Ce sont ces réflexions qui ont conduit les Pouvoirs Publics et notre Compagnie, en décembre 1961, à décider l'arrêt du Boucau.

Nous ne nous dissimulions pas à l'époque les difficultés de l'opération que nous allions entreprendre et nous avons encore mieux compris depuis lors qu'elle n'était pas aisée.

Nous reviendrons sur ce point tout à l'heure en abordant la description de la phase constructive de la conversion engagée, mais auparavant il faut indiquer pourquoi le projet beaucoup plus vaste d'une grande usine sidérurgique littorale au Boucau a dû lui aussi être écarté...


                                                                             à suivre...


Publié dans Histoire

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article