La fermeture des Forges de l'Adour vue par la Compagnie (suite)...

Publié le par adolphine


COMPAGNIE DES ATELIERS ET FORGES DE LA LOIRE

 

Conférence de Presse du 6 juin 1963 sur la Conversion de l'usine du Boucau (Forges de l'Adour) - suite...

La grande crise de notre usine est née tout particulièrement de la dégradation profonde qui affecte depuis quelques années le marché des fontes pures, c'est à dire des fontes vendues en l'état par les entreprises qui ne les transforment pas elles-mêmes en acier.

Une des raisons en est le développement à travers le monde d'importantes capacités de production, notamment dans les pays sous-industrialisés.

Nous avons, en outre, à faire face à une concurrence accrue des usines productrices intégrées qui déversent leur trop plein de fonte sur le marché mondial. Ajoutons à cette arrivée de produits à bas prix une diminution de certains débouchés due à des techniques de remplacement.

La gravité du mal pour notre pays est attestée par le fait que la plupart des usines à production de fonte non intégrées comme Le Boucau, connaissent actuellement des difficultés identiques.

L'usine de Givors a arrêté ses hauts-fourneaux, celle de Chasse a annoncé qu'elle allait le faire. Le cas des Forges de l'Adour n'est donc pas un point singulier mais le signe commun d'une évolution de la technique.

Mal placée géographiquement, trop petite dans ses dimensions, handicapée dans le prix d'achat du charbon, notre usine n'est pas à même de lutter contre l'offensive de la concurrence actuelle.

Quant à l'autre section de l'usine, aciérie et laminoirs, elle se trouve aussi dans une situation difficile dans la compétition très vive des usines plus modernes et mieux placées.

Nous insistons sur ces deux termes de "plus modernes et mieux placées" car nous allons maintenant examiner s'il était possible de concevoir une modernisation de l'usine du Boucau, et nous signalons dès l'abord que la signalisation géographique du Boucau, si elle n'est pas un inconvénient pour un grand nombre de branches d'activité, est, par contre, un handicap sérieux en matière sidérurgique...


                                                                                    à suivre...


Publié dans Histoire

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