La fermeture des Forges de l'Adour vue par la Compagnie (suite)...

Publié le par adolphine


COMPAGNIE DES ATELIERS ET FORGES DE LA LOIRE

 

Conférence de Presse du 6 juin 1963 sur la Conversion de l'usine du Boucau (Forges de l'Adour) - suite...

Or, nous ne pouvons oublier que notre Compagnie est engagée dans une tâche importante, qui a été la raison de sa création en fin 1953, par la fusion de quatre entreprises; cette tâche est la réorganisation et la modernisation de nos usines de sidérurgie et de mécanique du département de la Loire, dans lesquelles sont employés 12000 travailleurs.

Nous n'avons pas le droit de risquer de compromettre le redressement et l'équipement de tout l'ensemble de nos autres usines - qui représente 90% de notre effectif de travailleurs - ce qui est à la rigueur tolérable pour un temps limité deviendrait insupportable en se perpétuant.

La couverture des pertes du Boucau ne pourrait se faire qu'en freinant les travaux de modernisation dans nos autres établissements.

Nous avons le devoir de ne pas courir le risque de nous trouver contraints dans quelques années d'arrêter une autre usine, sans pour autant avoir résolu le problème du Boucau.

Serait-ce même bien concevoir l'intérêt des travailleurs de cette usine que de les faire vivre dans une entreprise en perte permanente au lieu de chercher à remplacer celle-ci par des unités industrielles nouvelles dont la rentabilité est la meilleure garantie d'avenir.


Pourquoi notre usine est périmée

Les explications que nous allons donner maintenant vont répondre à deux sortes de critiques qui nous sont concurremment adressées. L'une est d'avoir laissé se périmer notre instrument de travail sans le moderniser, l'autre c'est qu'en présence de cette constatation nous n'ayons pas offert de solution de rechange à caractère sidérurgique.

Pourquoi les Forges de l'Adour qui, il y a quelques années, avaient encore une exploitation équilibrée, sont-elles devenues rapidement non viables ?

Sans entrer dans un exposé technique détaillé, nous rappellerons que notre usine se compose de deux parties, l'une productrice de fonte, c'est à dire la cokerie et les hauts-fourneaux, l'autre productrice d'aciers élaborés, c'est à dire l'aciérie et les laminoirs...


                                                                         à suivre...

Publié dans Histoire

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