La fermeture des Forges de l'Adour vue par la Compagnie (suite)...

Publié le par adolphine

COMPAGNIE DES ATELIERS ET FORGES DE LA LOIRE

Conférence de Presse du 6 juin 1963 sur la Conversion de l'usine du Boucau (Forges de l'Adour) - suite...

 

 

Nul doute que des problèmes semblables ne se poseront en d'autres lieux et pour d'autres branches au cours des années qui viennent, comme conséquence de l'évolution rapide de la technique moderne, évolution qui implique inévitablement des adaptations de la structure industrielle.

 

 

L'opération que nous menons au Boucau dans des conditions assez nouvelles a donc la valeur d'un précédent, car nous ne connaissons pas jusqu'à présent d'exemple d'une entreprise privée qui, amenée à fermer une usine de l'importance du Boucau, ait entrepris de reclasser son personnel dans des activités locales à créer de toutes pièces.

 

 

Il y a certes sur le territoire français de nombreuses naissances d'usines nouvelles qui sont en cours, dans le cadre de la décentralisation ou de la réanimation des industries régionales. Mais dans le cas du Boucau présente un caractère spécifique car aux problèmes généraux que posent des créations d'entreprises s'ajoutent, pour nous, des sujétions particulières et notamment les suivantes :

 

 

- c'est d'abord la nécessité d'aboutir au bout d'un temps relativement court; nous avons dit que nous nous étions assignés un battement de 3 ans.

C'est un délai raisonnable mais la complexité de l'oeuvre à accomplir nécessite qu'il soit bien rempli; en tout cas le poids du sacrifice financier que représente pour notre Compagnie la prolongation de l'activité de l'usine pendant cette période ne permet pas d'allonger celle-ci.

 

 

- c'est, d'autre part, la nécessité d'imposer aux entreprises nouvelles de reprendre un personnel défini et dont la qualification professionnelle actuelle ne coïncide pas dans bien des cas avec son emploi ultérieur.

C'est une des raisons pour lesquelles il était nécessaire de prévoir un certain nombre d'avantages spéciaux en faveur des entreprises qui viendront au Boucau prendre notre relève.

Il fallait aussi organiser une formation professionnelle pour préparer le personnel à ses emplois futurs.

 

 

Le personnel de l'usine, et plus généralement la population locale, en présence d'un avenir préoccupant et dont la solution paraissait aléatoire, pouvait, nous l'avons dit, légitimement s'inquiéter.

 

Cette réaction humainement compréhensible a été malheureusemet accrue par une propagande tendancieuse qui, loin de tenir compte des progrès réalisés au cours des derniers mois dans la voie d'une solution satisfaisante, a été en s'amplifiant à mesure que la solution se dessinait mieux...

 

 

à suivre...

 

 

Publié dans Histoire

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