Conférence sur les mouvements sociaux aux Forges de l'Adour de 1897 à 1936 (suite) ...

Publié le par adolphine

"Mis à part les 120 dockers des Forges intégrés au personnel de l’usine, les autres environ 600, forment une main d’œuvre fluide, facilement interchangeable se mettant à la disposition des maisons de commerce déjà citées ou plus souvent de maisons de manutention. 

Le 14 juin : 120 dockers se mettent en grève, ils demandent : une augmentation de 0,15 F par tonne de minerai ou de charbon déchargé, au moment de la grève le tarif est de 0,35 F la tonne. Le directeur des Forges étant absent, c’est le maire de St Martin de Seignanx qui mène les négociations. 
16 juin un accord provisoire est trouvé en attendant l’arrivée du directeur.
 
Le 2 juillet : 40 dockers se mettent en grève 
Les revendications sont les suivantes : 5 F par jour pour le travail à la journée; 8 F par jour pour le travail à l’entreprise. 

Le 4 juillet, les grévistes acceptent les conditions suivantes proposées par la direction : 
0,4 F /h travail à terre 
0,5 F /h travail à bord 
0,4F/ tonne avec les grues 
1 F / tonne à la force des bras travail à l’entreprise 

Du 17 au 21 juillet reprise de la grève avec les mêmes revendications. La direction refuse et les dockers se remettent au travail. 

Le 3 août 120 dockers sont en grève ils demandent toujours 5 F/jour 
Le 4 août la direction leur propose 4,5 F, devant leur refus le directeur congédie tous les grévistes. On procède à une nouvelle embauche le lundi 6 août. 
La gendarmerie dresse des procès verbaux à 6 grévistes pour entrave à la liberté de travail. Le 8 août la grève est terminée 

Sentant leur inorganisation les dockers de Boucau décident de créer une section syndicale rattachée au syndicat des dockers de Bayonne. 

Du 25 au 28 novembre 1910 courte grève 
15 ouvriers métallurgistes non syndiqués âgés de 14 à 18 ans et employés au train fil cessent le travail . Ils demandent une augmentation de 0,25 F. 
La direction refuse toute discussion. Le soir les grévistes reviennent à l’usine et débauchent vingt de leurs camarades. La délégation n’est même pas reçue par la direction. Le 28 novembre à 18 heures la grève est terminée et tous les jeunes ont repris le travail aux anciennes conditions c’est à dire 2,5 F la journée de 9 heures."


                                                                                                             à suivre...

Publié dans Conférences

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