Quelques grandes figures du syndicalisme aux Forges de l'Adour...

Publié le par adolphine

Voici les noms de quelques grandes figures du syndicalisme aux Forges de l'Adour, si vous en connaissez d'autres qui ne figurent pas dans cet article, je vous remercie de bien vouloir les ajouter par le biais de vos commentaires... Pour des biographies plus précises sur ces personnages, je vous conseille le site : http://www.histoiresocialedeslandes.org/


Jean Cazade (1866 Pontonx-les-forges -1944 Boucau) - Ce fils d'agriculteur entre, après le service militaire, aux Forges de l'Adour en qualité d'ouvrier tourneur. Avec les frères Perrin, il fonde en 1896 la chambre syndicale de l'Union métallurgiste. En février 1900, il crée la Maison du peuple, coopérative qui a pour objet l'achat en gros et au comptant de tous les articles de ménage et de consommation et leur répartition entre les membres au prix de revient. Il est élu lors des élections de 1912 au conseil municipal de Boucau sous l'étiquette de radical socialiste. Affecté aux Forges de l'Adour durant la guerre de 14-18, il rejoint le Parti socialiste (SFIO) et soutient le courant minoritaire. En 1919, il est élu conseiller municipal sur une liste socialiste unifiée, il sera réélu après la dissolution du conseil en 1920.
Il devient adhérent du Parti communiste en 1921 et restera au conseil municipal de Boucau, chargée de la gestion des affaires communales jusqu'en 1939.


Joseph Désarménien (1892 Tarnos - 1959 Bayonne) - Fils d'un fondeur et d'une ménagère arrivés de Commentry en 1881 pour le montage de l'usine des Forges, il entre comme apprenti aux Forges de l'Adour. Mobilisé dans l'artillerie pendant la première guerre mondiale, il est affecté à l'usine en 1917 et devient secrétaire du syndicat des ouvriers métallurgistes qui comptera à cette époque plus de 1100 adhérents. Il participe activement à la grève de 1918 et obtient avec les ouvriers une augmentation des salaires et une amélioration des consditions de travail. Il sera responsable syndical CGT jusqu'en 1922.
Dans un premier temps candidat socialiste unifié en 1919, soutenant la Révolution russe, il restera à la SFIO après le Congrès de Tours et sera élu conseiller municipal de Bayonne en mai 1925 sur une liste cartelliste de laïcisation, de progrès social, de justice fiscale, puis adjoint aux questions sociales .
Après 1922, il devient employé de commerce, améliorant ainsi sa situation matérielle, jusqu'en 1935, il sera secrétaire de l'Union des syndicats confédérés de l'Adour qui regroupera 24 syndicats de métayers.
Il quitte la SFIO en 1933 et est élu conseiller municipal et adjoint au maire de Bayonne sur une liste radical socialiste.
Il cessera toute activité militante à la libération.


Eugène Lasmaries (1898 Hendaye - 1977 La Tremblade) - Il entre aux Forges de l'Adour en 1913 et adhère au syndicat des ouvriers métallurgistes de Boucau. Il sera renvoyé de l'usine à cause de sa participation aux grèves de 1920. Il devient membre du Parti communiste en 1922, secrétaire du comité d'action et d'unité prolétarienne de Boucau et secrétaire régional du PC. Il est élu conseiller municipal et adjoint au maire de Boucau sur la liste du Bloc ouvrier et paysan en 1925. Il est un des principaux artisans de la grève de 1930 aux Forges de l'Adour, ce qui lui vaut sa révocation de son poste d'adjoint au maire et un emprisonnement de deux mois. 
Devenu marchand de charbon, il succèdera, en 1934, à Maurice Perse en qualité de maire de Boucau.
Il choisira de ne pas se réprésenter lors des élections de 1935 et se consacrera entre autres à l'aide aux réfugiés espagnols





                                                                                                         à suivre...

Publié dans Histoire

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